COINCIDENCE

Amateurs de vieilles pierres et soucieux du patrimoine architectural, nous avons entrepris l'aménagement et la restauration d'un château de la région où nous habitons depuis bientôt deux ans, ceci en tant que bénévoles et non comme propriétaires.

Connaissant notre intérêt à ce sujet, des amis, habitants de Grand-Leez, nous ont signalé l'existence du presbytère et expliqué le vol des médaillons et objets y ayant lieu.

Suite à cet entretien téléphonique, nous nous sommes rendus chez eux pour visionner un vidéo-cassette reprenant l'émission transmise par le canal de télévision locale peu après le vol et racontant les faits. Dans ce reportage, nous avons pu voir les médaillons subsistants ainsi que d'anciennes photographies de ceux volés.

Tout ceci ayant eu lieu le samedi 12 décembre, je (Eric) dûs me rendre à un congrès ayant lieu au centre de Bruxelles, le lundi 14 décembre toute la journée et mon épouse m'accompagna pour faire ses emplettes, rendez-vous étant fixé pour 18 heures. Le congrès n'étant pas d'un intérêt particulier, je le quittais vers 16 heures et en profitais pour faire un tour dans le centre de Bruxelles.

Attiré plus particulièrement par les vitrines des antiquaires, je me suis attardé sur celles-ci tout en rejoignant le lieu de rendez-vous convenu et, c'est à ce moment-là, que mon regard c'est arrêté sur des peintures ressemblant étrangement à celles du presbytère. J'ai alors été chercher mon épouse pour lui demander son avis à ce sujet et c'est avec certitude que nous avons déposé notre déclaration au bureau de police situé derrière l'hôtel de Ville de Bruxelles.

Bravo à ces policiers sympathiques qui se rendirent immédiatement sur les lieux pour saisir les tableaux et prier l'antiquaire de les suivre afin de subir l'interrogatoire de circonstance. De notre côté, nous contactions le curé de Sauvenière, l'abbé Defossé afin de l'avertir des faits et celui-ci est venu directement nous rejoindre.

A 21 heures, lors de notre départ du bureau de police, on nous demandait de garder le secret de notre découverte afin de préserver l'avenir de l'enquête. En effet, les tableaux avaient été achetés sur un marché aux puces de Tongres et il fallait attendre le dimanche suivant, soit le marché suivant, pour laisser la police poursuivre son enquête et arrêter éventuellement le voleur, ce qui fut fait.

Les médaillons encadrés sous forme de tableaux reprirent donc le chemin de Grand-Leez.

Source : CNIII,288

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