Les écoles communales ( 1844-1846 )
Grâce à un petit registre conservé dans les archives paroissiales de Grand-Leez, nous possédons quelques renseignements concernant les écoles primaires communales de la localité durant les années 1844, 1845 et 1846.
Ces écoles étaient au nombre de deux. Elles s'adressaient aussi aux enfants de Petit-Leez. Celle des garçons était tenue par un diplômé d'école normale, et par un sous-maître, le fils du maître dépourvu de certificat. Celle des filles était dirigée par deux Soeurs de la Providence, dont la maison-mère se trouvait à Champion.
Environ 330 enfants, dont 220 indigents, étaient inscrits sur les listes scolaires. Mais une trentaine d'entre eux manquaient d'assiduité : on ne les voyait en classe que trois, deux et parfois seulement un mois par an.
Garçons et filles étaient séparés les uns des autres, d'autant plus soigneusement que la scolarité, commencée à six ans, durait jusqu'à quatorze ans. Les heures de sortie des classes n'étaient pas les mêmes pour les deux écoles : les filles partaient à 11h et à 16h, les garçons un quart d'heure plus tard.
L'instruction religieuse et morale occupait une grande place dans l'horaire des cours : cinq heures par semaine chez les garçons, six heures chez les filles. L'inspection de cet enseignement était accomplie régulièrement par le curé ou par le vicaire de la paroisse, jusqu'à deux fois par semaine. Un crucifix pendait au mur dans chaque classe. Les prières étaient récitées à genoux avant et après les cours. Un catéchisme spécial, donné par le curé ou son vicaire, préparait les enfants à la première communion solennelle. Il se donnait une heure par jour, de onze heure à midi. Une retraite de trois jours disposait directement les futurs communiants à la grande solennité de l'eucharistie.
L'éducation des filles était plus soignée, mais leur instruction religieuse moindre que celle des garçons.
Les instituteurs recevaient un traitement communal de 200 francs, auxquels s'ajoutaient les 75 centimes donnés par tout élève payant et les 65 centimes versés par le bureau de bienfaisance pour chaque indigent. Les religieuses obtenaient un fixe de 700 francs, alloués par la commune et par le bureau de bienfaisance.
Source : CN54,51994