"LE PETROLI"

Bien des petits commerçants animaient autrefois les rues, combien tranquilles, de nos villages. Tels les marchands de fauteuils, de peaux de lapins, de vieux chiffons, de ferrailles, ou, comme ci-dessus le marchand de pétrole. Circulant d'un village à l'autre avec son cheval tirant une charrette pourvue d'une citerne de...500 litres! il fiurnissait, à chaque maison, le pétrole nécessaire pour l'éclairage du corps de logis et des dépendances. Il faut signaler que la plupart des villages ne sont raccordés au réseau électrique que depuis 1920-1925!

Le passage du "Pétroli" était signalé par le tintement d'une grosse cloche en bronze. Le préposé au robinet, débitait son liquide, au litre, en cette époque "bénie", il ne coûtait que quelques centimes. 

La photo réprésente l'attelage à l'arrêt dans la ...rue Delvaux ; vous pouvez vous rendre compte que la circulation automobile est nulle et que le stationnement est désinvolte! Le propriétaire de cet attelage Gustave Marchal était mieux connu sous le nom de "Le Lita". Cet homme, haut de taille et à la moustache en broussailes, avait l'art de prévoir les incendies...Si un cliuent achetait quelques litres en plus que d'habitude, à coup sûr, lors de son prochain passage, il découvrait l'habitation de celui-ci réduite en cendres!

En 1930, "Le Lita" remit à Louis Lambaux : attelage, matériel, dépôt et tournée. Avec la reprise de ce commerce celui-ci hérita bien vite le surnom de "Louis l'Pétroli". Aujourd'hui le progrès aidant le "pétroli" a, comme bien d'autres corporations, disparu de nos villages.

Sur la photo : la dame avec les deux chèvres; Florence l'épouse du "Parent". Les trois dames adossées au mur- Marie Dury, Louisa Mathaise et Esther Thereur.