LA CHAPELLE STE BARBE

Par une route à caractère rural,  la rue des Vaches que l'on appelle depuis la fusion des communes, la rue de Taravisée, nous la rencontrons à une croisée de chemins. Elle fait face à la rue Follée et à élu domicile à l'angle de la "rouale du Baty". Confinée dans l'enfonçure d'une superbe haie, d'aubépines à baies rouges, sa "potale" est bien harmonisée avec son environnement et son socle, malgré les blessures qu'il a subies,  au fil des temps, a encore belle prestance. Sur sa face ébréchée, l'inscription suivante y est toujours lisible :

"Ste Barbe prie pour  Nous 1783"

Dans la niche de la stèle, une statue (en plâtre) représentant Ste Barbe appuyée contre une tour, y est logée en permanence. Malgré le grillage en fer, cadenassé, supposé le protéger des "malfaisants", elle subit de temps à autres des déprédations. Aujourd'hui, la statue est étêtée et l'auteur du délit a emporté son trophée!

 

 

Nombreux sont les promeneurs qui empruntent, pour leur ballades dominicales, le site de Sainte Barbe ; ce coin, de rêve, est tranquille et il permet aux amoureux de la nature de découvrir un panorama de toute beauté et cela, en empruntant une route qui rappelle à certains, la rugosité de notre voierie d'antan!

A la belle saison, bien souvent, ces flaneurs accrochent au grillage de la "potale" un petit bouquet de fleurs des champs.

Cet antique oratoire fut, sans doute, dressé par les Norbertins de Floreffe qui étaient, au XVIIIème siècle, les propriétaires de l'endroit mais aussi de la ferme de la Converterie qui se trouve à un coup de fusil de là.

 

C'était une si jolie chapelle...

...et pourtant en quelques minutes des vandales  lui ont donné le coup de grâce. Quel triste spectacle après leur passage !  Au milieu de la haie d'aubépines, qui protégeait la bicentenaire, il ne reste plus qu'une partie de la stèle en pierre bleue. Sans doute à coups de masse ils l'ont massacrée et la magnifique potale de 1783 fut emportée.

A quelques centaines de mètres de là, la même nuit, la vieille chapelle de N.D. des Sept Douleurs a reçu elle aussi la visite des voleurs.

Dans ces deux cas ni vu ni connu, ces deux vieilles potales, traces du savoir faire de nos aieux, fourniront sur le marché des antiquités un joli pactole à ces audacieux voleurs.

 

 

Source : CN42, 1190

 

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