LA FONDATION BAQUET

La grosse bâtisse sise n°6, rue de la Place, vers la fin des années 1800, appartenait à Hortense, Julie et Amélie Philippart. Amélie épousa Charles Sevrin. Décédée la dernière de la famille, celle-ci légua l'entièreté de ses biens à Jules Zoute, philosophe, propriétaire du 21, rue de la Place à Grand-Leez.

Toutefois dans l'acte notarial de l'époque, il est bien stipulé qu'une parcelle de terrain d'une contenance de + ou - 35 centiares était attribuée aux demoiselles Baquet. Ce fragment de propriété formait l'angle du sentier conduisant à l'église et à la route descendant vers la pharmacie.

En 1917, lorsque Jules Zoute vendit les biens hérités de Amélie Philippart, Emile Montfort-Michotte, charron de profession, se porta acquéreur pour la somme rondelette de huit mille francs.

Lors du décès des demoiselles Baquet, le docteur Thirion fut désigné comme légataire universel de la totalité de leurs biens et immeubles. En 1936, son fils héritier, Mr l'abbé Jacques Thirion, alors vicaire à Gembloux, fit construire sur le petit triangle de 35ca, un imposant Calvaire.

Ce " mini-oratoire " grillagé aiguisa la fierté de notre communauté paroissiale. C'était le lieu, où antérieurement, aboutissait la procession de la Fête-Dieu. 

La construction de ce Calvaire coïncida avec l'annonce de l'arrivée éminente d'une petite communauté de religieuses de l'ordre de Saint-Joseph dont la maison mère se trouve à Chambéry.

Cette grosse maison de maître, comme l'indiquait l'inscription en bronze que vous découvrez sur la carte postale ci-dessus, au-dessus de la double-porte, fut léguée par la famille Baquet aux Soeurs de Saint-Joseph de Chambéry qui possèdent un hôpital et des écoles à Etterbeek.

Appelée communément " Les Sœurs Baquet ", c'est en 1937 que les religieuses prirent possession de cet héritage. Qui ne se souvient pas des Soeurs : Alice, Albertine, Bergmans, Philomène, Colette, Tarçis, Bernadette, Bénédicta, Lucie, etc..

Afin d'ériger le home Notre-Dame, fin 1954, les propriétaires des lieux décidèrent de l'araser. Ce nouveau havre pour personnes âgées, construit par Maurice Rousseau, un entrepreneur de notre localité, fut fonctionnel en 1957.

L'édification de la nouvelle construction prit deux ans avant d'être opérationnelle.